Trois pouilleux chez les nudistes [Terminé]

Aramis, Bobby et Llyk venaient d'arriver dans les forêts denses et éclatantes de Simedän. La végétation, presque étouffante, dissimulait le ciel.
Jamais Llyk n'avait vu d'arbres aussi grands, d'herbes aussi hautes, de fleurs aussi colorées. C'était une explosion de vert, de rose, de rouge, de jaune... Des couleurs dont elle n'avait jamais vu les pigments éclaboussèrent ses yeux émerveillés. Sa gueule de bois avait presque disparu, tant sa fascination était grande.

- Putain de merde ! laissa échapper l'acrobate dans un souffle.

Son cheval avançait au pas, afin qu'elle ne rate pas une seule espèce de plante. L'air était pur. Le chant des oiseaux n'était pas strident comme en ville non, ces sons là étaient mélodieux ; les graves virevoltaient en compagnie des aigus.
On pouvait entendre au loin le clapotis d'une rivière, de l'eau légèrement bousculée par de petits rochers mousseux. Les troncs des arbres étaient verts aussi, car couverts de lychen.

Soudain, Llyk crut appercevoir une ombre passer au loin. Furtive.

- Aramis, Bobby, je crois qu'on a de la compagnie ! Je vous laisse jouer les traducteurs...

Aramis, Bobby, je crois qu'on a de la compagnie ! Je vous laisse jouer les traducteurs..

L'elfe ne fut pas surpris par les paroles de son amie, il se demandait même pourquoi elle n'étaient pas arrivées plus tôt. Les sentinelles postées à l'orée de la forêt les ont suivis, se qui est la procédure habituelle quand des étrangers entrent dans Simedan. Aramis descendit de son cheval, regarda ses amis:

"Ne t'en fais pas, je vais m'en charger, je reviens ne bougez pas."

Aussitôt dit aussitôt fait, Aramis pénétra dans l'entrelacement de fougères de buisson et d'arbre et y disparu purement et simplement, point de bruit de pas, ni de contact visuel c'est comme s'il s'était téléporté. Son cheval se mit à manger les herbes à ses pattes sans prêter plus attention à la situation. Les elfes étaient réputés pour leur capacité à se camoufler et se déplacer vite et en silence dans les milieux forestiers, Llyk et Pierre venaient d'en avoir un exemple...

[Heureusement qu'ils arrivent à se déplacer sans trop de mal dans leur forêt puisque dans tout le reste d'Urgon ils sont incapable de se comporter normalement Laughing

]

Aramis connaissait Simëdan, sa végétation, sa faune, et ses habitants, par coeur, comme s'était le cas pour tout les elfes qui passaient leur longue vie entre ces troncs immenses. Rapidement il détecta des signes de présence autour de lui. C'était la stratégie habituelle de tout les elfes, qu'ils soient de Simëdan ou des Silverleaves : ils encerclaient discrètement leur cible pendant que l'un d'eux allait lui parler pour s’enquérir de ses intentions. C'est effectivement ce qui se passe. Un elfe traversa les arbustes devant lui avec la même aisance qu'Aramis et sans faire de politesse, ouvrit directement le discution en elfique.

"Salutation mon ami. Soit le bienvenu chez toi. Nous nous demandons cependant pourquoi tu amène une humaine en ces bois, et également quelle est ta destination."

"Salutation mon ami. Soit le bienvenu chez toi. Nous nous demandons cependant pourquoi tu amènes une humaine en ces bois, et également quelle est ta destination."

L'elfe avait bien entendu et attendu son approche, il répondit lui également en elfique:

"Salutation frère, cette humaine est une grande amie, je me porte garant d'elle, elle m'a déjà sauvé la vie tout comme j'ai pu sauver la sienne. Nous venons ici pour échapper à la guerre qui fait rage parmi les humains, être prit entre deux feux nous serait plus que préjudiciable surtout quand on connait le peu d'estime qu'accordent les fanatiques humains à notre peuple. Nous avons déjà eu affaire à eux, ils nous font passer pour des criminels sanguinaire et veulent absolument nous arrêter afin de nous brûler vif purement et simplement… y compris l'humaine dénommée Llyk Owen."

En repensant à l'inquisiteur qu'ils avaient eu à fuir, il eut un frisson qui lui parcouru l'échine, il continua :

"Je me nomme Aramis Kai nous nous rendons dans mon village natal, Yramias, afin d'être à l'abri. Tu sais tout à présent frère. "

Pierre ne remarqua pas l'elfe approcher. Furtivement, un elfe approchait. Aramis, nullement étonné, disparût en sautant dans les fourrés. Pierre écouta la conversation, et s'étonna qu'Aramis ne l'avait pas présenté. Après tout, Pierre se sentait plus humain qu'elfe, voir même leur opposé. Il n'aimait décidément pas leur manières compliquées, leurs coutumes à n'en plus finir. Il avait hâte que tout cela se finisse, et pria pour qu'ils n'aient pas une autre tapette comme compagnon de route. Ce qu'il voulait, c'était de la baston, d'la bière et du pognon, et non un ermitage chez un peuple chez qui il ne serai pas à l'aise. Une idée de sécession germa dans sa tête, et il se demandait sérieusement s'il ne préférait pas une vie de fugitif à celle d'un ermite. Il dit alors tout bas :

" Hey Llyk, tu te vois passer ta vie chez les tapettes? "

" Hey Llyk, tu te vois passer ta vie chez les tapettes? "

Llyk ricana grassement. Il avait beau l'avoir à peine soufflé, tout ce qui était déplacé trouvait l'oreille de l'acrobate. Elle adorait ce genre de plaisanteries, même si elle n'aimait pas trop l'afficher.

- Moi je risque rien tu sais, par contre, toi, tu ferais bien de surveiller tes arrières !

Le cheval de Llyk était arrêté. Elle carressa la tête de l'animal et se positionna en amazone sur la selle. Tout ce chemin à califourchon lui avait endolori l'entre-jambe.

- Dis moi Bobby, t'as vécu longtemps longtemps chez les elfes ?

Elle se doutait que non. Bobby buvait, faisait des blagues grivoises, parlait de femmes avec Lucius... Il avait tout d'un homme. Sauf le physique.

Le sylvain semblait satisfait de la réponse d'Aramis, il sourit, lui mis la main sur l'épaule et d'un ton solennel, lui dit :

"Alors toi et tes amis, soyez les bienvenus chez vous. Ici vous n'avez rien à craindre de la folie des Hommes."

"Je n'en attendais pas moins de toi frère, bonne journée à toi et que ta mission s'accomplisse sans entrave."

Une fois cette formalité achevée, l'elfe s'en retourna à ses amis, il quitta les fougères comme il y était entré, d'un coup et sans bruit. Il retourna sur son cheval et dit à ses compagnons:

"Nous pouvons reprendre la route. Vous êtes les bienvenu chez nous les amis, allons-y."

Aramis fit donc marcher son cheval à travers les arbres qui laissaient filtrer la lumière du soleil malgré la forte densité de leur feuillage. Rien ne pouvait gâcher ce moment tant attendu par le mage bleu...pour l'instant du moins...

[ désolé les amis, avec les vacances, je n'ai pas pu poster avant. ]

- Moi je risque rien tu sais, par contre, toi, tu ferais bien de surveiller tes arrières !Dis moi Bobby, t'as vécu longtemps longtemps chez les elfes ?

Pierre écouta Llyk et comprit qu'il était le seul qui ne se sentait pas à l'aise chez les elfes. Il détestait leur manières, leur grâce et leur pacifisme. La guerre faisait rage dans tous Teroal. Sur les routes, il devenait plus fréquent de croiser une patrouille de soldats ou des rafleurs que d'honnêtes citoyens. Alors qu'il réfléchissait, Pierre craigna le retour d'Aramis et se dépécha de confier à Llyk ce qu'il avait en tête. Il dit alors, sur le même ton:

" Assez pour ne pas vouloir y revenir. Tu saura peut-être un jour. En attendant, je ne compte pas rester longtemps chez les elfes. Je m’éclipserai peut-être même avant qu'on soit arriver. Je resterai dans les environs, jusqu'à ce que vous partiez des forêts. Quand ce jour viendra, je te demande de prendre soin d'Aramis, je ne voudrait qu'il lui arrive quelque chose.... Chut, il arrive !

Pierre espéra qu'Aramis n'avait rien entendu et détendit son visage pour pas qu'Aramis n'ait de soupçons.

"Nous pouvons reprendre la route. Vous êtes les bienvenu chez nous les amis, allons-y."

Pierre était rassuré, car Pierre ne voulait pas qu'Aramis doute de son départ. Et sourtout, il ne voulait pas qu'Aramis voit en son départ de la lâcheté.

" Que de formalités inutiles ! Bon, reprenons la route. "

" Assez pour ne pas vouloir y revenir. Tu saura peut-être un jour. En attendant, je ne compte pas rester longtemps chez les elfes. Je m’éclipserai peut-être même avant qu'on soit arriver. Je resterai dans les environs, jusqu'à ce que vous partiez des forêts. Quand ce jour viendra, je te demande de prendre soin d'Aramis, je ne voudrait qu'il lui arrive quelque chose.... Chut, il arrive !"

Llyk sourcilla mais secoua aussitôt la tête à l'arrivée d'Aramis pour dissimuler son étonnement. Elle fit marcher son cheval un peu en retard, si bien que le sylvain et Bobby la distançait de quelques mètres.

*Voilà une étrange réponse... Ce ne sont pas mes affaires, mais j'ai bien l'impression que Bobby a eu quelques couacs avec les siens à une certaine époque...*

L'acrobate rattrappa ses amis assez rapidement et le mura dans la contemplation du paysage.

[Rien à ajouter mes coquines, à vous de jouer, Lucky Lucius vous attend dans le plumard de la maman d'Aramis!]

La suite du voyage se déroula sans encombre ni anecdote intéressante si ce n'est quelques lapins, écureuils et un ours brun blessé qu'Aramis s'empressa d'aller soigner. La boule de poils n'émit aucune réticence à voir l'elfe approcher, il se laissa soigner et reparti comme si de rien était. Le groupe pouvait entendre des bruits dans les arbres ainsi que dans les fougères: était-ce des animaux? Le vent? Des elfes? Seul Aramis le savait avec certitude.

"Nous voilà arriver enfin!! Yramias!!!"

Le visage de l'elfe s'illumina, les amis étaient finalement arrivés en vue des arbres protecteurs du village. Ils étaient immense et d'une épaisseur telle qu'ils servaient de remparts. C'est au bout de quelques minutes après (Aramis avait accéléré l'allure de sa monture) qu'ils atteignirent les portes. Son bijou frontale s'illumina d'une lumière argentée, le mage bleu s'adressa au garde qu'il reconnaissait:

"Dreadissnia Edrane, udrini atakaigna"

[On change de sujet pour aller dans celui de Lucius ou il nous rejoint? ]

[Comme c'est moi qui ai été le premier à arriver à Yramias, je trouve ça normal que ça soit vous qui vous déplaciez! Cool

]

Suite ici donc : [ La barrière de la langue ]

» Un, deux, trois, nous allons aux bois! [Terminé]
» Chez l'Apothicaire [Terminé]
» Un Petit Tour Chez L'Armurier...[Terminé]
» La Taverne des Trois Écus
» Chez un artisan