Traquons-les dans les bois, pendant qu'les soldats sont là... [Terminé]

Le soleil tapait fort dans le village miteux perdu entre les collines. Mais on pouvait repérer cette petite cité reine de la prostitution à des centaines de mètres à cause d'un incendie qui s'était déclaré là-bas.

Une auberge avait brûlé. Et d'après le peut d'informations dont disposaient les soldats de Mataniel, ce feu avait été causé par des hérétiques dangereux. Ils recherchaient plusieures personnes qui s'étaient échappées de Taâk'in. Notamment un nécromancien, visiblement l'auteur de l'incendie ; son complice encore inconnu (mais le bruit courrait que c'était une femme) ; et deux sylvains.
Ces quatre là avaient visiblement eu affaire avec l'inquisiteur de Mataniel. L'inquisiteur !

* On les retrouvera ces démons ! *

Ulderick avait foi en Mataniel. Et avoir la possibilité d'attrapper des hérétiques réjouissait au plus haut point le soldat.

Le jeune homme marchait activement dans le petit village, à la recherche du moindre indice de la direction qu'aurait pu prendre ces criminels.

Ulderick était accompagné de deux de ses frères d'armes (Seth et Jonas) qui l'avait accompagné depuis les classes. Leur officier avait donné l'ordre à leur patrouille de se séparer pour fouiller les environs car, en effet, ils venaient juste de perdre le nécromancien et sa démoniaque assistante dans une petite ruelle. Depuis les incendies des deux seules auberges de la ville, les rumeurs les plus folles courraient sur le gang du nécromancien composé d'elfes démoniaques et d'un mystérieux et tout puissant nécromancien repéré par le grand inquisiteur, lui même constamment accompagné, disait on, d'une jeune femme aux yeux dénoués d'iris et de pitié et aux griffes crochues. Cela faisait une bonne heure déjà que les évènements de la maison close s'était déroulés et que tout la soldatesque de la ville recherchait le quatuor infernal et déjà, les trois soldats en avaient assez de chercher inutilement. Néanmoins et finalement, le petit trio dont Ulderick était membre finit par trouver quelque chose qu'ils auraient préférés ne pas voir... Jonas venait d'entrer dans une ruelle sombre la lance à la main...

"Ulderick! Seth! Venez voir... Il y a... un cadavre!"

En effet, dans la ruelle, un corps était étendu. L'homme était grand, le visage affreux et surtout, le coup tranché d'un bout à l'autre, net, répandant autour de lui une flaque de sang.

"Ulderick! Seth! Venez voir... Il y a... un cadavre!"

Ulderick se précipita immédiatement vers Jonas. Ce dernier reculait, tremblant. Sans plus attendre, le soldat blond s'enfonça dans la ruelle pour contempler la scène.

Une immense carcasse monstrueuse gisait sur le sol, dans une mare de sang. Le pauvre avait été poignardé à plusieures reprises dans le dos.
Le jeune homme s'accroupit et renifla le corps. Il sentait fort, mais il faisait chaud, et les plaies étaient encore d'un rouge vif, par endroits, le sang s'écoulait encore.
Il se releva vivement de dégoût et cracha par terre.

- Ils sont pas loins ces fils de putain ! Prévenez l'officier !beugla Ulderick.

Seth parti au galop chercher l'officier, néanmoins, cinq minutes passèrent sans que personne n'arriva. Cela était finalement assez logique : Comment avoir une idée précise d'où était leur officier? En vérité, il pouvait être dans n'importe quelle ruelle de ce grand village...

Personne n'arrivait. Ulderick perdit patience, sortit de la ruelle et cria :

- ON A UN CADAVRE ! ON A UN CADAVRE !

Ulderick avait une voix profonde et grave, tout le monde avait du entendre l'horrible annonce. Mais autour du corps, il n'y avait pas grand chose. Pas de bijoux, pas de bouts de tissus... N'avaient-ils dont rien laissés comme trace de leur passage ? Ils n'avaient pas pu repartir dans le village, ils n'étaient certainement pas idiots.

La seule issue qu'ils avaient pu prendre était l'autre bout de cette ruelle. C'était la fôret là bas. Ulderick était bien tenté d'aller fouiller, épée à la main dand le bosquet mais il ne pouvait rien faire tant qu'un supérieur n'en avait pas donné l'ordre.

Au bout d'un long moment, un petit groupe de cinq ou six soldats arrivèrent, mené par le capitaine et Seth. Le pompeux et arrogant officier arriva et examina la situation.

"Et bien quoi, Owen? Que voulez vous que nous y fassion? Ce pauvre bougre a été assassiné par ses monstres, ces évident... Cela prouve qu'ils sont probablement hors de la ville... Prenez vos deux abrutis de camarades avec vous et allez jeter un oeil dans ce bosquet là bas, si il y a quelque chose, revenez et prévenez nous, d'ici là, cessez de me déranger!"

Puis il s'éloigna avec ses hommes.

[Merci de ta réponse mais on dit "c'est évident" et non pas "ces évident"... xD]

Ulderick se mit au garde à vous dès que son supérieur arriva.

"Et bien quoi, Owen? Que voulez vous que nous y fassion? Ce pauvre bougre a été assassiné par ses monstres, c'est évident... Cela prouve qu'ils sont probablement hors de la ville... Prenez vos deux abrutis de camarades avec vous et allez jeter un oeil dans ce bosquet là bas, si il y a quelque chose, revenez et prévenez nous, d'ici là, cessez de me déranger!"

- Oui mon capitaine !

Mais il était déjà parti. Le soldat blond soupira de fierté.

- Seth ! Jonas ! On part à la chasse aux bâtards !

Sans plus attendre, Ulderick empoigna son épée et s'enfonça dans la ruelle, le coeur battant.

Les trois hommes, Ulderick, Seth et Jonas, s'enfoncèrent dans le bosquet, concentrés. Enfin concentrés...

Seth et Jonas étaient les pires acolytes qu'on puvait avoir. Le premier était un grand échalas peureux, souffrant légèrement d'embonpoint et respirait toujours très fort, comme un athmatique. Comme quoi Mataniel recrutait tout et n'importe quoi...
Jonas avait encore une figure d'adolescent boutonneux, à la silhouette dégingandée. Il s'exitait pour un rien, boudait à tout bout de champ, se dispersait sans cesse... une concentration digne d'une poule devant un dictionnaire.

Ulderick était brave, rustre, et trainait ses compatriotes comme un énorme boulet pour s'endurcir.

* Vivement que je change de division, ces deux là me foutront enfin la paix et comme ça je pourrais travailler avec des gens compétents ! *

Owen s'enfonça plus profondément encore dans le bosquet. Il n'y avait pas de traces de pas mais quelques branches brisées. Ils étaient passés par là. Ils avaient juste effacé le minimum de traces. C'était bon signe. Impossible de dire quand s'étaient-ils retrouvés ici pour la dernière fois.

Le soldat blond tourna dans le bosquet pendant une bonne demi-heure à la recherche des hérétiques. Rien. Il tournait en rond, ces traces ne menaient nulle part ! Par où diable s'étaient-ils enfuits ?!

- Jonas, cherche un peu au lieu de regarder les oiseaux dans le ciel bon sang ! grogna férocemment Ulderick.

Alors que Jonas marchait le nez au vent, il eu une drôle de surprise. Alors qu'il posait son pied au sol, celui-là ne s'arrêta pas. Il s'enfonça au sol, emmenant avec lui son propriétaire qui tomba dans ce qui semblait être un trou caché d'un drap. Il tomba, fort heureusement, sur un lit terreux qui amorti sa chute.

Alors qu'il cherchait des indices avec frénésie, Ulderick se rendit compte au bout d'un moment qu'il manquait les réflexions puériles de Jonas. Du regard, il le chercha à l'horizon.

Rien.

Il ne voyait que ce petit grassouillet de Seth, qui cherchait - avec une conviction digne d'une vache devant un train qui passe - les hérétiques derrière les branches tombées des arbres.

- Hé ! Où est passé ce crétin de Jonas ?

Ulderick n'attendit pas vraiment de réponse et commença à scruter la forêt en beuglant le prénom de Seth.

Après avoir retrouvé ses hommes, Ulderick avait mené sa petite enquête. En vue des traces qu'il avait trouvé alentour, il avait fini par trouver le tunnel camouflé. C'était surpris mais non sans fierté qu'il retourna faire son rapport. Ses officiers étaient débordés : le groupe de criminel avait semé une pagaille terrible dans le village, et les deux derniers véritables établissements hôteliers étaient en cendre. De plus, d'après ce qu'Ulderick avait cru comprendre en écoutant ses supérieurs, on avait besoin d'hommes à la frontière Sud afin de tenir les Draconiens à l'écart. Ce manque d'officier et d'hommes et ce coup de maitre lui valut une bonne nouvelle : une promotion et une patrouille.

Sa promotion c'était déroulé sans grande cérémonie. Le général lui avait tenu un discourt paternaliste et sympathique, il lui avait tapé sur l'épaule et l'avait appelé "fiston". Finalement, on lui avait confié un cheval, une médaille et des galons supplémentaire, on l'avait mis en face d'une bande de conscrit presque aussi pathétiques que Seth et Jonas et on lui avait donné l'ordre de partir à la poursuite des criminels.

Après une longue marche forcée pendant deux jours sans prendre beaucoup de repos, Ulderick et ses hommes avaient finis par arriver en vue d'un petit bosquet où il était possible que les fugitifs aient séjourné. Ils étaient, le matin, passés par un village où on leur avait raconté que deux hommes avaient décimés une patrouille entière la veille et après avoir fait un tour sur les lieux du combat, ils avaient trouvés des traces de sang et de pas qui ne laissaient pas de doute : les criminels avaient des chevaux et partaient vers l'Est, probablement vers les territoires elfiques. Lui et ses dix hommes sont ses deux amis Jonas et Seth étaient donc arrivé au matin juste à coté du bosquet où dormaient ses cibles sans trop savoir où chercher.

L'endroit était calme. Le soleil commençait à se lever. Il n'y avait rien aux alentours, juste une rivière, un bosquet un peu plus loin. L'endroit parfait pour se reposer.
Ulderick n'avait guère dormi depuis deux jours. Il fit craquer sa nuque et laissa échapper un baillement.

*... Le parfait endroit pour se reposer...*

Le soldat secoua la tête et écarquilla les yeux. Justement, l'endroit était idéal pour se reposer. Peut etre étaient-ils tout proches.
Il ressentait de plus en plus de colère envers ces hérétiques. Ils comettaient de plus en plus de crimes, sans rien dire. Des tueurs sanguinaires.

Ulderick regarda autour de lui. Le bosquet qui se trouvait à une cinquantaine de mètres était évidemment ce qu'il y avait de mieux. Il fît signe à ses hommes de le suivre.

» Pépère dans les bois [ TERMINÉ ]
» Deux sylvains et un assassin sont dans un égout... [Terminé]
» Pendant l'épidemie[Terminé]
» Fourberies et gueule de bois [Terminé]
» Un, deux, trois, nous allons aux bois! [Terminé]