Escale lucrative

"Hum... En effet, je ressent la même chose... Tu as envi que toi et moi on... s’alourdisse un peu dans ce village? Moi je n'ai rien contre... A condition que nous soyons les seuls à nous alourdir, tu vois... C'est peut être pas nécessaire de rendre la marche de nos camarades plus difficile en les alourdissant, non?"

Pierre était heureux de voir que non seulement Lucius comprit tout de suite ce qu'entendait Pierre par sa phrase alambiquée, mais il avait accepter de "s'alourdir" avec lui. Pierre n'avait aucune idée de la manière dont il s'y prendrait pour se faire quelques noblons dans une situation pareille. Tout comme Pierre, Lucius n'avait aucune intention de partager, il diviseront donc leur butin en deux, et non en quatre.

"On a besoin d'eau et de nourriture ! On s'occupe des vivres, les deux Gugus s'occupent du matériel. C'est parti ! Reste bien avec moi Aramis, vu comment je suis habillée, les regards se poseront naturellement sur moi, pas sur toi"

* Parfait, ils partent tous les deux. Ils sont en sécurité, Llyk a raison, elle attire plus l'attention qu' Aramis hé hé ! De notre côté, Lucius et moi faut qu'on récupère du matériel et du pognon. Des chevaux seraient aussi bienvenus, j'ai toujours rêver d'en posséder un en plus... *

" Hé ! Llyk ! (Pierre les rattrapa) On se retrouve au coucher du soleil, à la sortie de la ville. On dormira à l'auberge !

Pierre attendit que Llyk et Aramis soit assez loin pour répondre librement à Lucius.

" Ce me dit rien de partager avec les deux autres...On va s'faire du blé. J'sais où. Dans ce village y a bien un marchant à dépouiller. Il nous faudrait des chevaux aussi, j'pense qu'on en aurait besoin si on doit prendre la suite. T'as de quoi en acheter ?"

Pierre entrait dans le village calmement. Il réfléchissait beaucoup et était très excité à l'idée de se faire autant d'argent. Il paraissait songeur en entrant dans le village.

"Ce me dit rien de partager avec les deux autres...On va s'faire du blé. J'sais où. Dans ce village y a bien un marchant à dépouiller. Il nous faudrait des chevaux aussi, j'pense qu'on en aurait besoin si on doit prendre la suite. T'as de quoi en acheter ?"

Lucius détourna son regard de l'horizon pour le poser sur Pierre avec un air hésitant. Fallait il lui dire? Il avait l'air rusé, avide, comme Lucius lui même. Après tout, il ne le connaissait pas depuis très longtemps. Non, il était trop tôt.

"Non mais... Je me débrouillerais... Et puis on pourra peut être s'en... faire prêter..."

Puis le regard du nécromancien se porta à nouveau vers le village. Que leur apporterait il? Entrer ici était dangereux. Peut être n'en ressortirait il jamais. Il baissa les yeux, enleva sa cape et se décoiffa. Il devait être relativement difficilement reconnaissable maintenant. Puis d'un air décidé, il avança vers le village. Son chemin était parallèle à celui de Llyk et Aramis mais finalement, ils s'éloignèrent peu à peu pour entrer chacun dans le village par un coté différent.

Le village était assez beau. Pierre et Lucius foulèrent le pavé de ses rues bien vite et purent en admirer les maisons à colombages blanches et aux jardins fleuris. Les rues semblaient relativement peu fréquentées, mais au loin, on pouvait apercevoir une grande place où la foule était drue et où probablement il se passait quelque chose. Le jeune homme s'arrêta pour laisser son ami sylvain le rattraper.

"Alors Bobby... Que faisons nous? Je pense que dans un premier temps, il nous faut trouver des chevaux, nous déplacer sera mal aisé quand nous serons lourd, pas vra..."

Il c'était interrompu brusquement. Une affiche venait d'attirer son attention. Il s'approcha d'elle, plissant les paupières pour mieux la distinguer et frissonna de découvrir qu'il avait raison. Arrachant l'affiche d'une main, il se mît à la lire. Un avis de recherche.

"Bobby... Il faut que tu vois ça... Ils... Ils t'ont complètement foirrés!!! Héhé!! Regarde moi ces ratish! Et ces oreilles!! On dirait un lapin! Héhéhé!! Et ça, ça doit être Aramis? ... Diantre! Hahaha! Milles diables!"

Lucius ne se tenait plus de rire. Il tendait l'affiche à Pierre en se tenant le ventre. Dans un sens, ce n'était peut être pas très prudent, mais c'était plus fort que lui.

Pierre pris l'affiche et regarda un à un les différents portraits. Il éclata de rire. Les images étaient clairement là pour faire peur aux gens plus que pour leur permettre d'identifier les soit-disant agents secrets. Après quelques minutes à rire à gorges déployées néanmoins, les deux amis se calmèrent. Ils préparaient une grande entreprise et cela ne devait pas être bâclé. Une telle entreprise n'était pas à faire en improvisant.

"Au fait, toujours d'accord pour faire les boutiques ensemble? Une fois que l'on se sera trouvé des moyens de locomotion, évidemment..."

Lucius acquiesça de la tête, s'interrogeant toujours sur une manière de trouver des chevaux sans se faire remarquer. Car en vérité, que faire? Les voler serait une bonne idée, mais cela impliquait de risquer de se faire prendre et donc de devoir fuir prématurément sans les autres et sans argent. En acheter? C'était tout de même dommage... La présence de beaucoup de gens au marché rendait risqué le fait d'y trainer (puisque les deux larrons étaient recherchés), d'y voler quoi que ce soit, et surtout, d'y voler quoi que ce soit. Pierre était doué pour faire les poches de gens, c'était vrai, mais n'était il pas las d'être un gagne petit? Lucius lui, avait pris goût à l'or. Il lui était donc inacceptable de payer pour un cheval. Néanmoins, le fait d'être arrivé dans le bourg un jour de marché rendait les rues assez peu fréquentées pour qu'un homme à cheval puisse y être attaqué sans grands risques. Lucius sorti de sa réflexion.

"Oui, bien sûr... Ecoute... Pour trouver des chevaux, je crois qu'il n'y a pas 36 solutions... Il faut se poster chacun d'un coté de la route et attendre. Cette "artère" semble mener à la place principale du village, si des marchands des villages alentours ou bien des acheteurs potentiels viennent au marché à cheval, ils passeront pas une des artères de la ville, et cette rue me semble en être une, donc ils passerons par là... Je vais... euh... tourner ce cailloux dans ma main. Si un cavalier passe, je lâcherais la pierre au moment opportun pour donner le signal de l'attaque. Tu bondit alors sur lui, attrape sa jambe pour le désarçonner, moi je monte sur le cheval, je m'en vais l'attacher plus loin, disons... le gros arbre là bas. Tu te débarrasse du type de manière à ce qu'il ne prévienne pas les autorités, soit tu n'as pas été vu et tu le cache avant de revenir, soit tu fuis et tu viens me retrouver près de l'arbre où nous pourrons fuir à cheval pour revenir plus tard chercher les autres quand la pression sera redescendu, d'accord?"

Pierre fît signe que oui, en vérité, il avait lui aussi prévus un plan similaire. Néanmoins, sa pensée avait été plus profonde : il c'était posé une question importante que Lucius ne s'était pas posé.

"Et s'ils sont plusieurs?"

Le nécromancien se gratta la nuque. Il n'avait pas pensé à ça. Il analysa la situation. Si ils étaient plusieurs, la vitesse ne suffirait pas pour tous les neutraliser, il faudrait utiliser quelque chose d'autre.

"S'il sont plusieurs, laisse moi faire et tiens toi prêt à agir."

La discutions aurait pût continuer, mais une femme venait d'apparaitre par une rue adjacente. C'était la première personne que les deux hommes voyaient depuis au moins 20 minutes. Aussi décidèrent ils d'un signe de tête de se mettre en position et de se taire. Lucius s'assit contre un mur d'un coté de la rue et attrapa un cailloux qu'il faisait tourner dans sa main comme si il était un mendiant en proie à l'ennui. Pierre s'installa de l'autre coté, debout contre un mur, regardant le ciel.

[Je m'en remet à toi, Asgard Wink

]

Sofia poursuivait sa marche erratique dans les rues de la bourgade, cherchant quelque chose à se mettre sous la dent. Elle portait un pantalon de cuir et un pourpoint blanc qui laissait entrevoir une poitrine plus qu'avantageuse. Cette ville ne la rassurait guère et elle semblait périr à petit feu, l'activité n'étant pas au plus fort.

Alors qu'elle tournait la tête, elle aperçut deux individus dans une rue. Poussée par sa curiosité, et pensant que celà l'occuperait, elle se décida d'aller à leur rencontre. L'un d'eux était de toute évidence un demi-elfe, et l'autre un humain au teint pâlot. Il s semblaient plutôt jeune, et feignaient ne pas l'avoir vue.

La pression des dagues enfoncées dans ses bottes de cuir avaient pour Sofia quelque chose de rassurant, en espérant qu'elle n'aurait pas à s'en servir dans les minutes à venir.

Le blanc-bec jouait avec un caillou, l'autre regardait en l'air, et tous les deux ne pipaient mot. Après les avoir dévisagé, Sofia sentit une question poindre sur ses lèvres, et ne la retint pas.

D'une voix douce, la femme leur adressa la parole.

"Bien le bonjour messires, il semblerait que je vous ai déjà vus... Je ne parviens pas à m'en rappeler, pouvez-vous éclairer ma lanterne ?"

[Le salaud! Il utilise la technique des gros seins!!! Laughing

]

Lucius guettait la grande rue en quête d'une quelconque monture. Cela faisait déjà un moment et rien ne c'était passé. En fait, pas même un piétons n'était passé dans cette maudite rue. Finalement, c'était sans grand espoir qu'il continuait à observer l'horizon, se demanda si il ne fallait pas juste abandonner et aller acheter ces maudites montures, quitte à prendre le risque de montrer à Bobby qu'il avait de l'argent. Mais avant qu'il n'ai eu le temps de se décider, une apparition mit fin à son pessimisme.

Une magnifique jeune femme venait d'entrer dans la rue par une ruelle adjacente. Son pantalon et son pourpoint lui donnaient un air aventureux plus que charmant et sa poitrine opulente, contrastant avec son air garçon manqué, irradiait de féminité au visage des deux camarades. Le sang du nécromancien ne fît qu'un tour. Que lui importait les montures, que lui importait l'argent même en cet instant béni où toute chose semblait avoir perdu son éclat sauf cette étoile filante de passage dans cette rue qui passerait probablement sans jamais jeter ne serait-ce qu'un regard au mendiant et que celui-ci ne reverrait jamais? Inconsciemment, pendant qu'elle approchait, il se mit à s'imaginer poète.

*La rue sourde faisait que mes oreilles bourdonnaient.
Longue, mince, fière et belle, poitrine généreuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuit, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Diantre, il faudra un jour que je note ça sur papier... Mince, j'ai déjà oublié...*

Au rythme de ses pas, le coeur du jeune homme battait. Et plus elle s'approchait, plus son souffle était court. Elle approchait vite. Très vite. Ou peut être trop lentement. C'était indéfinissable tant elle semblait glisser, absente et au dessus de toutes les horreurs du monde. Malédiction ou bénédiction, impossible à dire, sans qu'il n'ai eu le temps de s'en rendre compte, elle était à deux pas des deux hommes, elle leur parlait.

"Bien le bonjour messires, il semblerait que je vous ai déjà vus... Je ne parviens pas à m'en rappeler, pouvez-vous éclairer ma lanterne ?"

Jamais au grand jamais le coeur de Lucius n'avait battu si vite. Il avait peur, mais en bon dragueur qu'il était, il ne pouvait manquer une telle occasion de briller dans son art, d'autant plus que cela lui permettrais de répondre à la femme sans se compromettre. Il se leva d'un bond, posa son cailloux et avança d'un grand pas la distance qui le séparait de son interlocutrice.

"Ô grand Dieu, mademoiselle, je crois aussi vous avoir déjà vu quelque part, et croyez moi, des yeux aussi beau que les votre, je n'aurais pas pût les oublier! Lucius Mortis, duc de Mortis et de Balthor, pour vous servir."

Il se mit sur un genoux, souleva doucement la main de la jeune femme et en approcha son visage sans pour autant la baiser, respectant parfaitement le protocole qu'on lui avait appris durant sa petite enfance malgrès son apparence de vagabond. Il leva la tête vers elle, sûr que décoiffé et habillé comme il l'était, il était impossible de le reconnaitre. Néanmoins, son excitation lui faisait oublier toute prudence. Si la jeune femme connaissait bien Mataniel, elle saurait que Mortis et Balthor étaient des duchés de l'Empire et que donc, il venait de là bas, et surtout, il présenta Pierre comme son compagnon.

"Quand à l'homme là bas, il s'agit de l'elfe de nom inconnu qui me sert de compagnon. Il s'appelle Bobby."

Il se releva brusquement et, regardant la femme de sa taille plus haute que la sienne, il lui demanda sans cesser de fixer ses yeux.

"Mais la vrai question mademoiselle, celle que je ne peux m'empêcher de vous poser : Que viens faire une belle femme comme vous dans ce coin de Teroal en ces temps troublés?"

[Merci à Baudelaire et aux gros lourds qui draguent Llyk "IRL" qui m'ont beaucoup inspiré pour le personnage de Lucius ]

[Jolie prose Smile

]

Sofia aurait cru que l'individu était saoûl, mais il n'en était rien. Il ne sentait pas l'alcool. Quoi qu'il en soit, le jeune homme était très bien éduqué, celui-ci saluant la jeune femme d'une manière protocolaire et aimable.

L'individu s'était présenté comme un duc, celui de Mortis et de Balthor. Cette mention arracha un frisson à la jeune femme. Dans ses voyages en Mataniel, elle avait entendu parler de ces duchés, surtout celui des Mortis. C'était une famille très influente dans l'Empire, mais on lui avait un jour raconté que cette famille avait été assassinée.

Une question du jeune homme la ramena à la réalité.

"Mais la vrai question mademoiselle, celle que je ne peux m'empêcher de vous poser : Que viens faire une belle femme comme vous dans ce coin de Teroal en ces temps troublés?"

Sofia ne put réprimer un sourire.

"Je suis cartographe. Je parcours le monde à la recherche de nouvelles terres à explorer, puis je les note sur papier. J'envisage de créer un grand recueil où seront répertoriés tous les lieux d'Urgôn. Je connais votre nom. Vous êtes un Mortis de Mataniel. Si l'histoire que l'on m'a racontée par le passé est vraie, vous en êtes le dernier représentant ?" répondit la jeune exploratrice à brûle-pourpoint.

Pierre trouvait que Lucius avait un peu expédié la réflexion sur leur plan. Pierre n'était pas du genre à se jeter tête baissé dans quelque chose, chaque détails du plan aurais dû être défini selon lui. Mais qu'importe, il s'était adossé à un mur, regardant Lucius par moment, qui similaire de jouer avec le caillou, qui était le signal qu'ils s'étaient donné pour donné l'assaut. C'est alors qu'une jeune femme aborda les deux hommes. Pierre en admira un moment les formes, puis écouta d'un air amusé Lucius draguer sans aucune retenu.

* Ah ce Lucius...mais que vient faire une cartographe ici...Il m'a coupé l'herbe sous les pieds l'saligaud, elle était à moi ! Et en plus il me rabaisse pour mieux se la faire ! Voyons voir...amusons nous un peu. Deux solutions s'offrent à moi, soit je m'interpose, ce qui en plus d'être très indiscret et déplacé, nuirais à l'amitié que Lucius éprouverait pour moi. Le mieux est de faire ça discret, et en plus ça me permet de savoir quelle genre de fille elle est vraiment... Car si c'est une catin de bas étage comme je le présume, elle ne devrais pas réagir à ma boutade. En revanche, si c'est quelqu'un de bien, elle devrais s'indigner, voire s'en prendre à moi. Voyons voir... *

Pierre fit un vague geste de la main tout en disant d'une voix nonchalante, comme si cette scène se passait quotidiennement.

" Je te la laisse Lucius... "

Au compliment de Lucius, la jeune femme répondit par un sourire. C'était bon signe. Si elle ne s'offusquait pas, c'est qu'il y avait une chance... Ou alors il souriait du ridicule du nécromancien. En tout les cas, le jeune homme était sûr de lui.

"Je suis cartographe. Je parcours le monde à la recherche de nouvelles terres à explorer, puis je les note sur papier. J'envisage de créer un grand recueil où seront répertoriés tous les lieux d'Urgôn. Je connais votre nom. Vous êtes un Mortis de Mataniel. Si l'histoire que l'on m'a racontée par le passé est vraie, vous en êtes le dernier représentant ?"

Certe l'esprit du vagabond n'était plus au maximum de ses capacités depuis que la femme était apparut, mais il n'était pas devenu insouciant au point de ne pas remarquer quelques détails troublants. Etait il si célèbre que ça? Cette femme était cartographe, qu'elle connut Mortis ne fût pas surprenant, mais elle n'était pas généalogiste, il était donc étrange qu'elle connaisse si bien l'histoire de la famille de Lucius. Néanmoins, si l'inquisition avait remit la main sur le jeune homme étant donné la situation actuelle de Teroal, elle l'aurait sans doute fait plus directement, et il ne se connaissait pas d'autres ennemis, aussi ne se méfia t-il pas outre mesure. Fixant toujours d'un regard langoureux les yeux de la jeune femme, il répondit d'une voix douce:

"Oui mademoiselle, je suis le dernier en ce bas monde à porter ce nom. Comme vous pouvez le voir, j'ai été privé de mes terres, abandonné à la mendicité et ma famille a été litteralement décimée, mais... Assez parlé de moi. Je parle, je parle, et je manque de la politesse la plus élémentaire, je ne vous ai pas demandé votre nom..."

C'est le moment que choisit Pierre pour placer sa pique stratégico-sociale :

"Je te la laisse, Lucius... "

Le crâne de Lucius faillit exploser. Pierre voulait il donc faire rater à son ami sa chance de perpetuer son sang avec une cartographe?! Ecumant presque, le nécromancien se tourna brusquement et lança un regard terrible à l'elfe.

"Comment ose tu, Bobby, manquer de respect à cette charmante jeune femme en lui parlant comme si elle n'était qu'une catin malpropre?! Si tu n'étais pas mon ami, je t'aurais appris les bonnes manières avec ma plus d'acier! Excuse toi et présente toi!"

Le demi-elfe avait lancé une pique a l'intention de son ami, et cela avait heurté la jeune femme. Alors qu'elle s'apprêtait à répondre, Lucius intervint et sembla prendre sa défense. C'étaient bien deux étranges énergumènes.

"Non, ne vous inquiétez pas, ce n'est rien. Les hommes ont toujours eu tendance à me prendre pour une fille facile à cause de mon physique, ce n'est pas la première fois que je vois quelqu'un se conduire comme un rustre. De toute manière, je ne recherche pas de compagnie masculine, j'aime la solitude."

Sofia avait lâché ces quelques mots avec simplicité, son regard semblait rêveur, perdu au loin dans les méandres des rues de la petite bourgade.

"Comment ose tu, Bobby, manquer de respect à cette charmante jeune femme en lui parlant comme si elle n'était qu'une catin malpropre?! Si tu n'étais pas mon ami, je t'aurais appris les bonnes manières avec ma plus d'acier! Excuse toi et présente toi!"

Pierre n'eut pas de Lucius la réaction qu'il aurait voulu. Voler des chevaux ou mener toute autre activité illégale faisait peur à Pierre et il était anxieux. Pour lui, il était hors de question de draguer une jeune femme alors qu'ils avaient bien autre chose à faire...

* ... il est vraiment doué, si j'avais pas été là pour lui rappeler qu'on est pas là pour baiser, il l'aurait déjà tiré ! Mais, il crois quoi ? M'apprendre les bonnes manières?! Elle ne le sait pas, mais Lucius n'est pas un chic type romantique, malgré son air de charmeur. Enfin bref, c'est pas mes oignons. Mais bon, autant sa magie pourrait être suffisamment puissante pour me mettre dans la merde, physiquement, il ne fait pas le poids ! *

"Non, ne vous inquiétez pas, ce n'est rien. Les hommes ont toujours eu tendance à me prendre pour une fille facile à cause de mon physique, ce n'est pas la première fois que je vois quelqu'un se conduire comme un rustre. De toute manière, je ne recherche pas de compagnie masculine, j'aime la solitude."

* Allons bon, c'est pas une fille facile, mais ça y ressemble. Elle n'a pas l'aire stupide. Mais, c'est étrange tout de même : elle vient parler à deux hommes - car elle a entamé la conversation hein - alors qu'elle "ne recherche pas de compagnie masculine" quelque chose cloche, dommage que je ne communique pas par la pensée, je pourrais en faire part à Lucius ! En attendant, essayons d'en savoir plus. *

" Excusez moi, mon ami monopolise quelque peu la parole hé hé ! Je ne me suis pas présenté... "

À ce moment, Pierre se rappela l'affiche. Il se savait recherché, et la jeune femme devait avoir remarqué ses oreilles d'elfes, et, songea Pierre, elle n'a pas l'aire d'être tombée de la dernière pluie, elle pourrais faire le lien avec l'avis de recherche. Il serait donc bien imprudent que Pierre ne se présente sous son vrai nom.

" Je suis Thomas Desnos, enchanté ! "

Lucius se sentait en veine et plus que de bonne humeur, toujours tourné vers Pierre, il brandissait son poing non pas de manière agressive, mais plutôt victorieuse, la tête haute et fière. Il se sentait comme un ballon qui s'envole, haut, haut, très haut dans le ciel et PAF : Les paroles de la jeune femme, comme une flêche, firent exploser le ballon dans un bruit d'air grossier et ridicule, faisant retomber le ballon bien bas.

"Non, ne vous inquiétez pas, ce n'est rien. Les hommes ont toujours eu tendance à me prendre pour une fille facile à cause de mon physique, ce n'est pas la première fois que je vois quelqu'un se conduire comme un rustre. De toute manière, je ne recherche pas de compagnie masculine, j'aime la solitude."

Par ces mots, elle était claire. Simplement, sans un mot direct, elle disait au nécromancien : "Fout le camps! Tu ne m'intéresse pas!" . Celui-ci était resté figé, le poing toujours brandit mais la tête ballante, l'expression déçue d'un enfant que l'on prive d'un jouet qu'on lui avait promis. De toute façon, cette fille était bizzare. Il le savait bien mais préfèrais ne pas y penser. Heureusement, Pierre vint combler le silence.

"Excusez moi, mon ami monopolise quelque peu la parole hé hé ! Je ne me suis pas présenté... Je suis Thomas Desnos, enchanté !"

Que faire? Se méfier de cette femme? Lucius refusait de la laisser partir! Mais ils ne pouvaient pas l'emmener avec eux dans leurs aventures criminelles, et pas question d'y renoncer non plus. Le jeune homme, affreusement déçu, repris une position normale, mais dépitée. Les bras ballant, la tête peu soutenue, il se retourna vers la nouvelle venue pour tenter de faire durer le plaisir.

"Nous voyageons depuis quelques jours vers l'Est, les bois de Simëdan, avec des compagnons. Un d'entre eux à de la famille là bas et chacun de nous y trouve son compte. Bo... Thomas a le mal du pays et moi, j'ai besoin de voir un médecin elfique car je crois connaitre l'origine de la Peste de Taâk'in et puis... Enfin je suppose qu'il est inutile de vous mentir à mon sujet, vous connaissez ma famille, vous savez donc qu'il vaut mieux pour moi que je ne reste pas plus longtemps à Teroal... Enfin je pense que vous devez me voir venir... En fait, je pensais que... Les temps sont assez troublés en ce moment, les routes ne sont pas sûr, et je me refuse, je suis sûr que Thomas n'en pense pas moins, à laisser une belle jeune femme seule sur les routes plus longtemps! Si vous êtes cartographe, alors vous devez rêver d'entrer dans les bois de Simëdan qui sont presque inexplorés! Et ces bois ne sont pas sûr eux non plus, ils sont sauvages et dangereux! Une escorte pourrait vous être utile! On ne dirait pas comme ça, mais nous sommes plutôt bon au combat! Et nous avons un compagnon bien plus fort encore! Pensez au service que vous rendriez à Urgôn tout entier en cartographiant les bois de Simëdan! Peut être donnerait on votre nom à une rivière ou quelques choses comme ça! D'ailleurs... Nous ne connaissons pas encore votre nom..."

En vérité, Lucius n'avait pas prévus de parler autant. Sa langue avait bougée toute seule ou du moins mue par quelques force mentale inconnue du jeune homme qui venait d'improviser une longue tirade, un peu stressé, à la fois par la beauté de son interlocutrice et par le fait qu'il était probable qu'elle soit là pour le tuer. Finalement, il jugeat ne pas s'en être trop mal sortie même si son ton un peu rapide devait lui donner un air exité. Il pensa que Bobby devait bien rire de lui et détourna son regard sur lui, l'interrogeant des yeux sur son comportement et les révélations qu'il venait de faire. Globalement, il ne se sentait pas vraiment coupable : Pour peu que la femme ai vraiment été un assassin ou un chasseur de prime, elle détecterais sûrement que les propos de Lucius étaient honnête... Enfin peut être... Et puis il avait complètement disculpé de toute véléilté de fuite de l'inquisition ses camarades, détournant toute l'hérésie du groupe sur lui.

La jeune femme s'approcha du visage de Lucius, suffisamment près pour sentir le souffle de sa respiration sur sa peau.

"Vous aimez paraître pour un débauché, Lucius Mortis, mais au final vous n'êtes pas aussi mauvais que vous le prétendez. Vous me paraissez un peu frêle pour me servir d'escorte, mais il semble que nous devrons faire un peu de chemin ensemble. Je comptais partir en direction de Simëdan donc je puis vous accompagner." dit Sofia en ponctuant sa première phrase en appuyant sur le torse de Lucius avec un doigt fin.

Elle venait de prendre sa décision. Ces deux individus étaient plus qu'étranges et avait suscité sa curiosité, elle avait donc décidé de les accompagner un peu.

Je lance un dé pour juger de la réaction de Lucius.

1: Il ne perd pas le nord
2: Il déraille

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'd2' : 2

Brusquement et de manière plus qu'inattendu, la cartographes se rapprocha du nécromancien pour être presque collée à lui. Le pauvre nécromancien était sérieusement troublé et n'eut même pas l'idée de faire un pas en arrière.

"Vous aimez paraître pour un débauché, Lucius Mortis, mais au final vous n'êtes pas aussi mauvais que vous le prétendez. Vous me paraissez un peu frêle pour me servir d'escorte, mais il semble que nous devrons faire un peu de chemin ensemble. Je comptais partir en direction de Simëdan donc je puis vous accompagner."

L'esprit du jeune homme était piqué au vif. Elle le prenait pour un faible. C'était à peine si elle ne lui proposait pas de l'escorter elle même. Lucius était un jeune homme intelligent. On pouvait même dire très intelligent. La vie lui avait réservé beaucoup d'épreuve face auquelles sont abnégations et sa capacité d'adaptation lui avait permis de survivre là où beaucoup d'autres auraient péris. Néanmoins, Lucius Mortis, seigneur de Mortis et de Balthor avait un terrible point faible. Les femmes. En présence de celles-ci, il avait du mal à se concentrer et à utiliser ses capacités intellectuelles. En vérité, elles rendaient le jeune homme bien éduqué en pauvre type un peu idiot. Il ne se rendit même pas compte que le comportement de son interlocutrice était étrange. Soucieux de ne pas passer pour un faible devant elle, il s'écriat simplement :

"La force ne fait pas tout! Vous me trouvez frêle? Demandez le à tout les gens que j'ai tué! Demandez à tout ceux que je tuerais! Dites le à tout ceux qui se trouverons sur mon chemin ou sur le votre! Je suis chétif, mais je suis bien plus fort que la plupart des gens, et je souhaite ne jamais avoir à vous le prouver! Après tout, je suis quand même reche... Enfin... Je ne suis pas un faible!"

Sofia éclata d'un rire léger, cristallin.

"Allons, calmez-vous. Je faisais simplement remarquer que votre physique ne vous permettrait pas d'être bon bretteur. Et vu votre réaction, toutes les rumeurs qui courent sur la magie des Mortis semblent fondées. Et je ne pense pas être prétentieuse en disant que je vous trouble, Lucius."

Elle lui flanqua une petite tape amicale sur l'épaule, en lui souriant d'un air engageant. Ce jeune homme n'était pas commun, et n'avait pas mauvais fond. Il se cherchait peut-être encore un but, ou tout simplement à s'affirmer.

Reprenant son sérieux, Sofia ajouta sans se départir de son sourire:

"Vous m'aviez demandé mon nom, je n'en ai pas."

En réaction à l'énervement de Lucius, la jeune femme répondit d'un rire qui coulait comme une rivière d'eau pûre. Ce rire fît un étrange effet à l'homme : Il était doux, agréable, correspondait bien à la beauté de la femme, mais il avait quelque chose d'inquiètant...

"Allons, calmez-vous. Je faisais simplement remarquer que votre physique ne vous permettrait pas d'être bon bretteur. Et vu votre réaction, toutes les rumeurs qui courent sur la magie des Mortis semblent fondées. Et je ne pense pas être prétentieuse en disant que je vous trouble, Lucius."

Elle tappa doucement l'épaule du nécromancien, comme pour le rassurer. Cela le surpris, lui qui avait les yeux fixés dans ceux de son anonyme interlocutrice. Il sursauta et recula d'un pas sans la quitter des yeux.

"Vous m'aviez demandé mon nom, je n'en ai pas."

Le visage de Lucius se figeat de nouveau et, machinalement, il recula encore un peu. Un peu gêné, il ricana :

"Héhé... Pas de nom... C'est amusant, si je ne vous connaissais pas depuis longtemps, je pourrais croire que vous êtes un assassin... Héhé... Hum..."

Cette femme était vraiment étrange. Pas de nom? Si belle et presque aguicheuse mais qui parlait à un mendiant sans peur ni préjugé? Quelque chose clochait. Ou peut être rien. Lucius ne savait plus où il en était et avait même complètement oublié la présence de Pierre.

[Sauf contre-ordre de Pierre, je pense que l'on peut passer son tour.]

Un sourire nostalgique fit une apparition fugace sur le visage de Sofia.

"Je comprends votre méfiance. J'ai grandi parmi une tribu nomade, et nous nous appelions par nos prénoms. La tribu a subi une féroce attaque d'orcs et fut dispersée. J'ai donc fait mon possible pour gagner ma croûte. Voici pourquoi je suis devenue cartographe."

La jeune femme s'appuya dos au mur et sourit à Lucius.

"Rassuré ?"

"Je comprends votre méfiance. J'ai grandi parmi une tribu nomade, et nous nous appelions par nos prénoms. La tribu a subi une féroce attaque d'orcs et fut dispersée. J'ai donc fait mon possible pour gagner ma croûte. Voici pourquoi je suis devenue cartographe. Rassuré ?"

Avec cet air nostalgique, la jeune femme était plus belle que jamais. Son air assuré qui lui servait habituellement d'armure c'était fissurée l'espace d'un instant et cela plaisait à Lucius presque autant que le fait que, avec beaucoup de grace, elle se tienne appuyé au mur contre lequel il était lui même appuyé quelques temps avant. Loin de s'attendrir néanmoins, le nécromancien reprenait son esprit stratégique. On lui avait appris quand il était petit que c'était lorsque l'ennemi montrait des signes de fatigue qu'il fallait passer à l'attaque. Aussi avança il de deux pas pour rattraper la distance qu'il avait mis entre lui et la jeune femme anonyme et d'un de plus pour se retrouver à nouveau à distance plus que proche. Etant plus grand qu'elle, il la regarda de haut, en profitant pour plonger son regard là où il ne fallait pas qu'il soit surpris (ce qui était peu probable) avec un air assez fraternel mais souriant légèrement.

"Ah... Je suis désolé... Il parait en effet que les orcs sont d'odieux personnages... J'en ai vu un en cage une fois, il m'avait terrifié... Mais vous n'avez rien à craindre de personne tant que vous êtes avec nous, nomade! Au fait, puisque vous n'avez pas plus de nom que moi de talents à l'épée, comment dois-je vous appeller?"

Pierre écoutait la conversation entre Lucius et la belle inconnue. Il bouillonnait intérieurement. Pierre est quelqu'un de réfléchie, et pour lui raconter ce qu'il appelait du "baratin" à une femme au lieu de mettre en œuvre leur plan, c'était presque un crime, comme si Lucius avait voulu tout faire rater...

* Il va tout faire rater ! C'est pas le moment de satisfaire son besoin pédant de se la taper ! Merde quoi, on va mener une attaque, et tout se qu'il trouve à faire, c'est draguer une grognasse. Il faudrait la faire partir, mais sans que Lucius ou elle ne se vexent. Comment faire ? *

[ Désolé pour ce post pitoyable, mais bon, j'ai vraiment rien à dire ... ]

"Appelez-moi Sofia. Et ne vous inquiétez pas pour moi, ce n'est pas parce que je suis une représentante de la gent féminine que je ne sais pas me défendre !" dit-elle en éclatant d'un rire léger.

Elle aperçut le regard descendant de Lucius, ce qui eut pour effet immédiat de lui faire monter le rouge aux joues.

"Appelez-moi Sofia. Et ne vous inquiétez pas pour moi, ce n'est pas parce que je suis une représentante de la gent féminine que je ne sais pas me défendre !"

La jeune femme rougis, Lucius était aux anges. Il se retourna, s'éloigna de quelques pas en revenant en direction de Pierre et, toujours le dos tourna il dit :

"Si vous étiez suffisamment prudente pour ne pas mettre votre vie en danger, belle Sofia, vous n'auriez pas adressé la parole à deux mendiants inconnus en pleine rue en leur demandant si vous les connaissiez."

Il se retourna, ricanant.

"Moi et Thomas devons aller faire quelques courses... Si vous voulez toujours nous accompagner, rejoignez nous au coucher du Soleil au grand arbre là bas, à l'extérieur de la ville... D'accord?"

Il espérait qu'elle viendrait au rendez vous, mais il ne fallait pas oublier pourquoi il était là. Coucher avec cette fille lui plairait bien. Il pourrait commencer par dormir dans la même hutte qu'elle, innocemment, et puis peut être... Enfin il ne fallait pas penser à ça. Pour l'instant, il fallait penser à la seule vrai chose importante en ce bas monde : l'argent. Il se retourna, la fixant, attendant une réponse.

"Appelez-moi Sofia. Et ne vous inquiétez pas pour moi, ce n'est pas parce que je suis une représentante de la gent féminine que je ne sais pas me défendre !"

Pierre se demandait bien comment une femme pouvait se défendre alors qu'elle ne semblait pas armée...

"Moi et Thomas devons aller faire quelques courses... Si vous voulez toujours nous accompagner, rejoignez nous au coucher du Soleil au grand arbre là bas, à l'extérieur de la ville... D'accord?"

* Enfin, il a reprit raison. Il fait bien de l'écarter pour le moment, je ne lui fait pas assez confiance pour qu'elle nous accompagne aujourd'hui. Par contre, j'espère que les deux autres vont pas avoir de présomptions quand ils vont voir une femme attendre quelqu'un a la même heure qu'eux a la sortie de la ville... *

Pierre attendait lui aussi la réponse de Sofia.