Et une Rencontre [Terminé]

Lumilevy marchait dans les rues de la ville, regardant autour d'elles les maisons, salles de jeux et quelques auberges moins accueillantes que les Trois Ecus. Elle allait et venait, marchant tranquillement, pensant à la beauté de Kalencia. Parfois, elle levait les yeux, admirant la beauté de ce ciel étoilé, admirant la lune. Elle cherchait un endroit où elle pourrait être un peu plus seule, un endroit où s'allonger et rêvasser, les yeux perdus dans la voute céleste. Mais depuis qu'elle avait quitté la taverne, elle se sentait suivie, un regard fixé dans son dos. Elle fit encore quelques pas, puis se retourna, et regarda autour d'elle, cherchant à apercevoir qui la suivait. Elle se rendit alors compte que c'était le mage qu'elle avait croisé aux Trois Ecus. L'elfe le fixa quelques instants, puis s'approcha de lui, d'un pas sûr.

« Ainsi donc, vous me suivez depuis la taverne ? »

Sa voix était tout sauf agréable et accueillante, et n'inspirait vraiment pas confiance. L'almaâri était droite et fière, et elle regardait froidement l'homme qui se trouvait devant elle. Elle ne le lâchait pas des yeux, attendant une réponse acceptable.

[Bon, je change de couleur le temps de notre conversation, parce que je suis un gentlemen Razz

]

Lucius avait suivit l'elfe depuis l'auberge. Il ne fût pas surpris de la voir se retourner brusquement et venir vers lui à grand pas.

Lumilevy Vapaa: Ainsi donc, vous me suivez depuis la taverne?

Elle avait dit ça d'une voix somme toute assez agressive. Lucius ne s'en offusqua pas et répondit d'une voix neutre.

Lucius Mortis: Et bien madame, en fait, je ne connais pas du tout cette ville, je n'ai été que dans un établissement de jeu pour y gagner de quoi m'inscrire au tournois qui va se dérouler bientôt... Malheureusement, je n'ai plus un sous et je ne connais personne ici, je me suis donc dit que vous pourriez me servir de guide... Je veut dire, vous avez l'air d'être quelqu'un qui sait où il va... Je ne vous dérangerais pas, je ne ferais que suivre, d'assez loin pour ne pas vous entendre ou ne pas voir ce que vous achetez.

Lucius tenta de sourire mais il n'y parvint pas, pour tout dire, il était assez gêné.

[Oh, merci à toi pour tant de gentillesse Razz

]

Lumilevy le regarda encore un peu, et sa tentative de sourire la détendit un peu. Quand elle s'adressa de nouveau à lui, sa voix était moins froide, moins agressive.

« Je ne connais personne non plus, et je ne connais pas la ville. Je marchais au hasard, sans savoir où j'allais. Me suivre ? Si ça vous chante. Mais mes pas ne vous mènerons pas à des endroits fascinants, je cherchais juste un lieu au calme, où m'allonger et regarder le ciel. »

Sur ces mots, elle redressa la tête, et sourit aux étoiles. Puis son regard se reposa sur l'homme, qu'elle dévisagea avec plus d'attention. Une odeur lui assailli les narines : Il sentait la mort à plein nez.

*Surement un nécromancien... Je n'aime pas ça du tout...*

Après l'avoir observé sous toutes ses coutures, et avoir un peu réfléchi, elle se décida.

« Bien, vous pouvez venir. Mais ne vous attendez pas à ce que je vous parle beaucoup. »

Après tout, il ne semblait pas si dangereux que ça, et il semblait vraiment gêné. Alors pourquoi pas ? Elle fit demi-tour, et commença à marcher lentement, attendant que l'humain la rejoigne. Cela ne la gênait pas qu'il l'accompagne, du moment qu'il ne cherche pas à avoir de longues tirades de sa part, et qu'il ne parle pas trop.

*Un seul mauvais geste et ça part, je te conseille de faire attention, l'humain.*

Elle lui jeta un dernier regard par dessus son épaule, puis lui adressa quelques derniers mots.

« Lumilevy. Et vous ? »

[Arrive d'ICI ]

*Intéressants ces deux là... Je ne sais pas où ça va me mener, mais ca ne peut pas me faire de mal de les suivre. D'autant plus que le piège auquel je viens d'échapper était minutieusement préparé. Hum, je me demande ce que contient cette mallette.*

Tout en jetant un œil a la direction que les deux étrangers avaient prise, il ouvrit la mallette. Celle ci contenait de nombreuses petites fioles, ainsi qu'un message. Un seul coup d'œil permit a l'assassin d'identifier la majeure partie du contenu des fioles : différentes sortes de poisons, toutes mortelles. il se saisit de la lettre, la fourra dans une de ses poches et rejoignit le groupe un peu plus loin.

Lucius était soulagé. L'almaâri lui avait répondu d'une voix plus calme, beaucoup moins agressive. Elle l'autorisa à le suivre, mais lui expliqua qu'elle ne connaissait ni la ville, ni ses habitants elle non plus. Elle regarda les étoiles, elle devait trouver ce spectacle joli. Lucius aussi à vrai dire. Puis elle le regarda à nouveau. Elle avait le regard interrogateur et semblait comprendre que l'homme n'était pas un mage ordinaire. Puis, elle se décrispa et lui dit qu'il pouvait l'accompagner si il voulait. Cette nouvelle n'enchanta pas l'apprentie nécromancien plus que ça, ce qu'il voulait, c'était un guide, et il en avait un, alors le suivre de loin ou de près... Elle hésita un regard de pitié, voir de compassion entre solitaires. Elle se retourna pour rejoindre l'humain et lui dit qu'elle s'appelait Lumilevy.

Lucius Mortis: Lucius.

Il glissa cela rapidement, il n'aimait pas beaucoup parler de lui, c'était une habitude prise à Mataniel...

L'almaâri commença à marcher, ne sachant pas où elle allait, regardant autour d'elle pour un coin tranquille, sans s'occuper du mage. Seule son odeur de mort lui indiquait qu'il était toujours là. En fait, elle ne savait pas trop ce qu'elle cherchait, mais elle ne voulait pas être enfermée, elle ne voulais pas retourner dans la taverne pour le moment. Ils parcoururent les quartiers marchands, puis des quartiers de riches demeures. Ils marchèrent beaucoup, jusqu'à ca que Lumilevy ne regarde à nouveau le ciel. En levant la tête, son regard s'arrêta sur une maison masse, un toit facilement accessible pour Lucius. En quelques sauts agiles, elle se hissa sur le toit, et continua sa marche quelques temps. Elle se décida enfin à s'arrêter sur un toit plus haut que la plupart, et s'allongea après avoir vérifié que l'humain la suivait toujours, et déposé ses armes à côté d'elle.

*Tant qu'il ne me gène pas et qu'il se tait...*

Elle admira ainsi les étoiles, perdue dans ses pensées. Elle songea au tournoi qui allait bientôt avoir lieu. Était-elle vraiment au niveau ? Confiante, elle l'était, mais elle avait un peu peur. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pu s'exercer au combat, et elle savait qu'elle aurait des adversaires puissants, surement bien plus qu'elle. Peut être que sa race lui offrait de grands avantages, comme une certaine souplesse, une grande vitesse, ou encore une certaine agilité, mais tout ça n'était rien. Elle savait se battre. Mais son corps manquait d'échauffement. Ses doigts caressèrent doucement ses lames à ses côtés, puis elle les saisit et les redressa au dessus de son visage.

*Vous manier me manque beaucoup. Bientôt... Bientôt nous pourrons de nouveau nous battre.*

Un fin sourire étira ses lèvres, et elle reposa les deux épées, et glissa ses bras derriere sa tête. L'elfe retourna à sa contemplation des étoiles.

Asoeil eut a peine quelques secondes pour se dissimuler derrière une cheminée avant que sa congénère n'apparaisse au bord du toit ou il était tapis.

*C'est malin, me voila coincé... Bon, tout n'est pas perdu, ils n'ont pas l'air de m'avoir remarqué, et quand bien même, il existe suffisamment d'issues pour que je réussisse a me sortir de là sans trop de casse. Profitons du temps qui m'est accordé pour voir ce message.*

En lisant le message, Asoeil eut la confirmation que ce qu'il redoutait s'était produit :

Pic, voici les poisons que tu m'avais commandé. J'ai déjà réceptionné le paiement, considère donc comme tiens cette mallette ainsi que les possessions de ses porteurs. Par contre, si tu pouvais me rapporter les oreilles de cet elfe, je t'en serais reconnaissant, tu sais a quel point j'aime approvisionner ma collection personnelle.

Black

*Ordure ! Je vais te le faire payer ! En attendant, ces poisons me seront très utiles...*

La jeune elfe commença à errer dans les rues, le nécromancien sur les talons. Elle marchait assez vite et Lucius trottinait presque pour la rattraper. Après une petite visite du marché (que Lucius connaissait déjà...) et des quartiers riches (que Lucius envisageait de revisiter plus tard...) La svelte créature se mit à sauter sur une poubelle puis sûr une devanture pour enfin se hisser sur un toit. Le jeune homme la regardait ébahie: Il était impressionné, à la fois par la grâce et l'agilité de l'elfe, et surtout, il se demandait si elle ne voulait pas le semer. Mais Lucius était tenace et il ne lâcha pas. Il entreprit l'ascension avec beaucoup moins de talent que sa comparse mais finit par la rejoindre. Elle s'était retournée pour voir s’il suivait. Elle déposa ses armes et s'allongea sur les tuiles. L'homme s'éloigna un peu et fît de même.

*Diable, je ne suis pas tombé sur une elfe comme les autres...*

Il se mit alors à regarder les étoiles, les mains derrière la tête. Il songeât à son oncle, à Mataniel, à l'avenir. Il s'imagina le fédérateur des nécromanciens, le maitre des orcs, des centaures et des démos en général... Puis il se redressa et posa son regard sur la grande arène.

*Que puis-je faire? Quel pouvoir ais-je? En plus, je n'ai pas pratiqué depuis mon départ... et je ne sais pas me battre... j'aurais dû garder l'argent... Bah, je n'ai rien à perdre. D'ailleurs... je n'ai pas dormi depuis ce chariot de bière...*

Il bâilla, se tourna sur le flan et s'endormit.

Asoeil jeta un coup d'œil derrière la cheminée

*Une rêveuse et un endormi... Si je dois bouger, c'est maintenant ou jamais.*

Il allait s'élancer lorsqu'un brouhaha attira sont attention dans la rue en contrebas. En se penchant, il put distinguer trois hommes : un commerçant était étendu par terre, et se faisait brutaliser par deux types en armure, lesquels prenaient un malin plaisir a terroriser le pauvre homme.

*Ces armures... C'est donc les brigands de ce fameux Pic... je pensai les avoir semés, mais je ne vois pas ce qui, autre que moi, aurait bien pu les attirer dans ce coin de la ville. me voila confronté a un choix : rester là et pendre le risque qu'ils me voient, contourner la cheminée en prenant le risque que les autres me voient, ou bien fuir par les toits... à moins que...*

Asoeil lancat un regard furtif en direction des deux comparses. Si il avait un temps soit peu de chance, ces dux la prendraient la défense du malheureux. et alors il tiendrait sa vengeance. Un sourire a faire blêmir la Mort elle même étira ses lèvres.

Alors que le jeune homme dormait, des cris, certains de détresse, d'autres de douleur, d'autres de colère se firent entendre. Lucius se réveilla soudain, réveillé par les cris. Il se tourna vers l'almaâri.

Lucius Mortis: Vous avez entendu ça?

Lumilevy s'était redressée d'un coup en entendant les bruits dans la rue. Elle se leva, passa à côté de Lucius, et discrètement, elle jeta un coup d'œil en contrebas.

*Que font-ils... Qu'importe, nous ne devrions pas rester dans le coin.*

Elle se retourna vers l'humain, et le fixa quelques instants, réfléchissant à comment partir sans se faire remarquer. Si elle avait été seule, ça aurait été bien plus simple, mais avec lui...

« On ne devrait pas rester ici. »

Elle regarda autour d'elle, et fit le tour du toit. Elle s'approcha de la cheminée, puis commença à la contourner... Pour se retrouver face à un almaâri. Elle le regarda d'un œil mauvais, mais ce n'était pas le moment de se poser des questions. Elle regarda de nouveau dans la rue, remonta ses yeux vers l'elfe.

« Que faites-vous là ? »

Sa voix se fit sèche, froide. Son regard l'était aussi. Elle caressait doucement ses lames, prête à les sortir au besoin. Tout son corps était tendu.

Furieux de s'être laissé découvrir aussi facilement, Asoeil ne laissa rien paraitre. Il devait faire vite. La haute silouhette de sa congénère n'allait pas manquer d'attirer les regards. Il tira ses deux dagues, se releva, sa bouche effleurant l'oreille de l'almaâri, il murmura sans un soupir :

"Je prend celui de gauche !"

Et il sauta.

L'elfe était déjà aux aguets. Cela ne surpris pas Lucius. Elle se leva prestement et marcha sans faire de bruit pour regarder ce qui se passait. Elle se retourna sur Lucius et le regarda un moment sans rien dire.

Lumilevy Vapaa: On ne devrait pas rester ici.

Il se senti rassuré. Il avait peur de devoir intervenir dans une bagarre mais si elle s'en était mêlée, se sentant redevable, il y aurait été allé aussi. Elle regarda de tout les coté et s'éloigna. Elle dépassa une cheminée mais s'arrêta brusquement. Lucius se leva et pris son bâton. Elle regarda la cheminée d'un air agressif.

Lumilevy Vapaa: Que faites-vous là?

Elle caressait les gardes de ses sabres. Elle bandait ses muscles. Lucius se dit que malgré son manque de talent en tout, il ne serait pas de trop. Il se glissa comme une larve de l'autre coté de la cheminée et écouta ce qui se disait, prêt à intervenir au cas où. Soudain, à la grande surprise de Lucius, l'elfe mâle qui était de l'autre coté de la cheminée glissa un mot à l'oreille de l'autre almaâri, tira une lâme et sauta du toit, vers la bagarre. Surpris, Lucius jeta un oeil vers sa comparse.

Un grand sourire se dessina sur son visage. Terrifiant, plein d'une joie de combattre. Elle prit ses armes, les admira quelques secondes, les yeux brillant d'une joie retrouvée. Elle fit demi tour, et sauta à son tour du toit, atterrissant aux côtés de l'almaâri. Ils s'échangèrent un regard, et dans un même mouvement, ils attaquèrent. Les gardes, surpris, eurent juste le temps de parer leur attaque.

« Des almaâri ! Tuons les, ca nous fera une jolie somme, on les dépouillera ! Déclara l'un, sûr de lui.

- Tue pas la femme, elle pourra toujours nous servir ! Lui répondit l'autre, avec un sourire sadique et malsain.

- Pardon ? Qui va tuer qui ? »

Le sourire de l'elfe était devenu tel qu'on pouvait y voir une même soif de sang que dans les yeux d'un orc en pleine bataille. Lumilevy tournait, sautait, se courbait, frappant l'un des gardes de ses lames, parant ces coups, les évitant. Elle jouait avec lui, se réjouissant de retrouver tant de sensations perdues depuis longtemps. Le son du métal s'entrechoquant faisait un bruit monstre, mais les oreilles sensibles de l'almaâri étaient elles aussi heureuses d'entendre une telle mélodie. Sa joie du combat se reflétait autant dans ses yeux quand dans son sourire et dans ses mouvements. Mais perdue dans cette ivresse, l'épée de l'un des gardes effleura son visage, y laisse une faible marque saignant un peu. Elle passa son doigt sur la blessure, et regarda son adversaire dans les yeux.

« Vous voulez que je vous montre, comment on tue quelqu'un ? C'est si simple... »

Le garde sembla alors bien moins sûr de lui, face à cette femme dont il voulait se servir pour assouvir ses désirs au coin d'une ruelle. Lumilevy le vit reculer d'un pas, et profita de cet instant de déroute pour lancer la dague accrochée à son gant à la limite de son armure, dans sa gorge, en un souple mouvement. Le corps de l'homme tomba dans un bruit métallique. Elle le regarda, et s'adressa au mort.

« Alors, qui tue qui ? »

Puis elle se retourna vers son comparse pour voir dans quelle situation il se trouvait.

Lucius Mortis: Oh non...

Il déglutit et se lança dans le vide peu après sa comparse. Il choisit celui de gauche. L'almaâri était arrivé depuis à peine quelques secondes et la peur se lisait déjà sur le visage de son ennemi. Décidément, ce n'était pas un jour comme un autre.

Lucius tendit son bâton et, profitant de la surprise, un donna un grand coup sur la tête de l'homme en armure qui, sous le choc, ne savait plus où donner de la tête. L'almaâri, vif comme l'éclair, donna un tel coup dans la cuirasse de son adversaire que celui ci bascula en arrière. Lucius se tourna vers son mystérieux allié

Lucius Mortis: Je vous en pris, laissez moi essayer quelque chose, je participe au tournoi et il faut bien que je m'entraine, mais je vous promets de vous laisser en faire ce que vous voudrez après ça!!

Sans attendre de réponse, l'apprenti mage ferma les yeux, donna un violent coup de bâton sur l'ennemi qui se relevait, se mit à genoux, s'appuya sur le bras armé du grossier personnage de tout son poids, posa la paume de sa main sur son visage et se concentra. L'homme se débattait comme une tortue mise sur le dos, mais petit à petit, ses gestes ralentissaient, il s'essoufflait, il se mit à baver. Au bout d'une minute, il ne bougeait plus du tout. Mortis enleva sa main. L'homme en armure soufflait comme un bœuf et bavait comme un porc. Son bras était flasque et sa peau livide. Lucius se releva en souriant.

Lucius Mortis: Je n'ai pas perdu la main... Vous pouvez le finir si vous croyez que c'est nécessaire...

*Un nécromant ? Intéressant. Quoi qu'il en soit, je ne dois pas m'éterniser ici. Celui la ne m'a pas l'air bien lourd, et il devrait être en assez bonne forme pour un petit interrogatoire. D'un autre coté, je n'ai plus de contacts dans cette ville, Black et Pic m'ont trahis et me lier à ces gens pourrait être une expérience pour le moins... intéressante.*

Sans s'occuper des deux autres, Asoeil s'approcha de l'homme étendu à terre qui tentai de se reprendre, et lui mettant une dague sous la gorge, le questionna d'une voix doucereuse :

Où se cachent Pic et Black ? Si tu répond, je me contente de te trancher la gorge. Si tu ne répond pas, tu vas savoir ce que signifie agonie.

L'elfe avait regardé toute la scène. Elle ne s'était pas trompée, Lucius était bien nécromancien. Elle remit ses armes à sa taille, et s'appuya contre un mur pour observer, les bras croisés. Puis elle regarda le corps du garde qu'elle avait tué, et releva les yeux vers le ciel, un sourire heureux accroché au visage.

*Voila bien longtemps que je n'avais senti tout ça... Ça fait tant de bien ! Nous revoilà, moi et mes lames...*

Elle se perdit quelques instants dans son bonheur et ses pensées, puis reposa ses yeux sur l'almaâri inconnu et le nécromancien. Elle s'intéressa surtout aux mouvements de l'elfe. Comment n'avait-elle pu le remarquer avant ? Ça devait pourtant faire un moment qu'il était derrière cette cheminée, sinon elle l'aurait entendu arriver sur le toit... Il l'intriguait beaucoup, et peut être allait-elle enfin arrêter de fuir sa race. Elle se redressa enfin, puis s'approcha du corps de son ancien adversaire, maintenant mort, et entreprit de le fouiller.

Sur le corps de son adversaire, Lumilevy trouva la somme de 7 noblons. L'homme ne possédait rien d'autre, ou du moins pas sur lui.

Elle mit les 7 noblons dans sa bourse, puis se releva, et contempla la scène. Elle adressa un regard à Lucius, puis tourna les talons, et partit dans les rues sombres pour rejoindre l'auberge. Elle se retourna pour voir si le nécromancien la suivait, puis s'arrêta et jeta un dernier regard à l'almaâri.

*Mh... Il me semble bien étrange...*

Puis elle s'en alla, admirant ses lames, faisant resurgir en elle toutes ces sensations, ces émotions, ce combat. Le tournoi allait vraiment lui faire du bien. Elle pourrait vraiment faire revenir tout ça, tout ce besoin, elle pourrait de nouveau danser avec la mort. Elle redressa la tête, une fois encore, pour regarder cette fois la lune, à demi cachée par les nuages effilochés. Elle arrêta ses pas, et tendit le bras vers le ciel. En un murmure, quelques mots s'échappèrent de ses lèvres.

« Garde moi... »

Ses pas la menèrent ensuite lentement devant l'auberge qu'elle regarda quelques instants avant d'y rentrer.

[Bonne nuit tout le monde, moi j'vais dormir Razz

]

Alors qu'Eldar revenait du quartier marchand, il entendit des bruits de lutte dans la rue avoisinante. Intrigué, il accéléra le pas afin d'aller voir ce qui se passait. Au croisement des deux rues, il failli se cogner contre un homme effrayé qui s'enfuyait en courant.

"Halte là ! Tu m'a l'air bien pressé. D'où viens tu comme ça ?

-Messire, je vous en prie, laissez moi partir ! Je me suis fais agressé par 2 brigands quand tout à coup, des elfes noirs et un humain sont tombés d'un toit. Ils ont entamé le combat avec ces voleurs. N'y allez pas, c'est dangereux !

-C'est bon, tu peux partir. Fais attention à toi."

Sur ces mots, l'almaâri s'engouffra dans cette rue sombre et inquiétante. Il marchait vite et rejoint assez rapidement le groupe. Les brigands étaient à terre et les sauveurs du quidam, victorieux. Il reconnut l'homme qu'il avait vu en sortant de l'auberge des Trois Écus. En revanche, l'autre Elfe ne lui inspirait pas confiance. Pour la simple raison qu'il avait un regard mauvais, tout en essayant de soutirer des informations au brigand encore en vie en lui mettant une dague sous la gorge. De plus, d'après le pauvre diable qui s'était enfui, il y avait plusieurs elfes. Où étaient les autres ?

Il décida d'intervenir :

"Le monde est petit. Que se passe t-il ici ?"

Lucius était assez inquiet. Il regarda le nouvel almaâri. Il avait l'air bon. Plus que l'autre. Mais les forces de l’ordre allaient rappliquer rapidement, c'était sûr. Pris d'un soudain élan de sympathie, il mit en garde le nouveau venu.

Lucius Mortis: Je vais déguerpir et vous feriez bien de faire pareil!!

Disant cela, il arracha la bourse de l'homme qui répondait aux questions de l'autre almaâri et s'enfuit en passant très près du nouveau venu.

L'humain déguerpit rapidement en emportant l'argent du malheureux brigand, toujours à terre et en mauvaise posture. Eldar hésita entre questionner l'almaâri et rattraper le fuyard. Après un cours laps de réflexion, il opta pour la seconde solution. Vif comme l'éclair, il s'élança dans l'obscurité.

Le captif n'avait même pas réagi au vol de sa bourse, davantage préoccupé par la lame pressée contre sa gorge. Une large goutte de sueur perlait à son front. Il déglutit.

-Je n'en sais rien... avança-t-il d'une voix apeurée. Par pitié, ne me faites pas de mal, je n'ai fait qu'obéir aux ordres ! continua-t-il, suppliant.

Mauvaise réponse !

La dague en main droite d'Asoeil s'enfonça plus profondément dans sa gorge, tandis que celle en main gauche se planta dans son omoplate.

[Mwa aussi j'vais me coucher. Nuit' Wink

]

Un grognement de douleur s'échappa de la gorge du malheureux, d'où coulait un fin filet de sang. Il savait qu'il était perdu, que son bourreau ne lui ferait pas grâce... Mais il ne savait rien, n'étant qu'un sous-fifre...

-Je n'en sais rien, je vous le jure ! essaya-t-il encore. Sa voix était emplie de peur et de bonne foi. Par pitié, relâchez-moi... finit-il, sans se bercer d'illusions... Son geôlier était sans pitié, et il le savait...

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